CITTA’ DEL VATICANO – Lunedì, 16 giugno 2008 (Vatican Diplomacy). Sua Santità Papa Benedetto XVI ha ricevuto oggi Antoine Zanga, nuovo ambasciatore del Camerun presso la Santa Sede, questo l’articolo dell’Osservatore Romano:
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Nel discorso al nuovo ambasciatore del Camerun il Papa chiede l’impegno internazionale nella lotta alla povertà
Scelte economiche mirate per spezzare il circolo vizioso del sottosviluppo
Benedetto XVI ha ricevuto nella mattina di lunedì 16 giugno, alle ore 11, in solenne udienza, sua eccellenza il signor Antoine Zanga, nuovo ambasciatore del Camerun presso la Santa Sede, il quale ha presentato le Lettere con le quali viene accreditato nell’alto ufficio. Sua eccellenza l’ambasciatore, rilevato alla sua residenza da un gentiluomo di Sua Santità e da un addetto di Anticamera, è giunto alle 10.45 al Cortile di San Damaso, nel palazzo apostolico Vaticano, ove un reparto della Guardia Svizzera Pontificia rendeva gli onori. Al ripiano degli ascensori, l’ambasciatore era ricevuto da un gentiluomo di Sua Santità e subito dopo saliva alla seconda Loggia, dove si trovavano ad attenderlo gli addetti di Anticamera e i sediari. Dalla seconda Loggia il corteo si dirigeva alla Sala Clementina, dove l’ambasciatore veniva ricevuto dal prefetto della Casa Pontificia, monsignor James Michael Harvey, arcivescovo titolare di Memfi, il quale lo accompagnava nella Biblioteca privata. Il Prefetto presentava al Papa il nuovo ambasciatore. Dopo la presentazione delle Credenziali da parte dell’ambasciatore aveva luogo lo scambio dei discorsi. Questo è il testo del discorso di Benedetto XVI:
Monsieur l’Ambassadeur,
C’est avec joie que je vous accueille, Excellence, au moment où vous inaugurez votre mission d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Cameroun près le Saint-Siège, saluant le fait que vous soyez le premier Ambassadeur de votre pays résidant à Rome. Je vous remercie des aimables paroles par lesquelles vous transmettez les souhaits du Président Paul Biya, vous sachant gré, en retour, de lui exprimer mes salutations cordiales et mes voeux les meilleurs pour sa haute mission au service de tous ses compatriotes. Mes voeux s’adressent aussi aux Autorités de l’Etat et à tous les Camerounais, en particulier aux pasteurs et aux fidèles de l’Eglise catholique, appelés à être toujours davantage partie prenante de la res publica, avec tous leurs frères, faisant rayonner les valeurs humaines et chrétiennes fondamentales pour la gestion de la vie sociale, pour le développement de la nation et pour le bien-être de tous.
Votre pays, comme de nombreux autres, notamment dans le Continent africain, souffre tout particulièrement de la conjoncture économique actuelle, qui touche de nombreuses familles n’ayant pas le minimum pour subvenir à leurs besoins les plus fondamentaux et qui ne favorise pas la croissance nationale. Mais il y a des éléments internes qui peuvent aussi infléchir cette croissance. Toute nation doit rechercher la stabilité économique et sociale, s’attachant sans cesse à s’organiser par ses propres moyens et dans le respect de ses propres institutions; il lui revient de favoriser les micro-projets qui engagent localement des hommes et des femmes, ainsi que de lutter efficacement contre les trafics illicites et les phénomènes de corruption. J’invite donc tous les Camerounais à avoir une conscience toujours plus aiguisée du bien commun. Il faut aussi souhaiter que la Communauté internationale, par des aides appropriées et bien ciblées, de même que par une politique économique à l’échelle mondiale, puisse contribuer à rompre le cercle vicieux du sous-développement et de la pauvreté extrême; il convient aussi de prendre en compte les différents phénomènes qui ont une incidence néfaste sur les populations, tels les cataclysmes, le réchauffement climatique, les pandémies, les guerres et le terrorisme. Je ne peux que souhaiter que les Institutions internationales avec lesquelles les Autorités nationales travaillent en vue d’accords ayant pour objectif un allégement ou une annulation de la dette, et une répartition plus équitable des richesses, permettent à votre chère nation de trouver un nouvel élan économique et social, pour le bien de tous ses habitants et pour donner à la jeunesse une espérance nouvelle en un avenir meilleur.
Votre pays est actuellement affronté à une croissance du nombre de réfugiés venant des contrées voisines. Tout en appréciant l’attention portée aux personnes qui doivent laisser leur terre d’origine souvent en raison des conflits armés qui s’y déroulent, je ne peux qu’inviter les nations de la région à répondre toujours plus aux exigences de sécurité et de paix, pour faire face aux différents foyers de violence, dont l’ensemble de la population innocente, et l’Eglise elle-même, sont malheureusement souvent les victimes. Comment ne pas rappeler le décès tragique de Monseigneur Yves Plumey, du Père jésuite Engelbert Mveng, et plus récemment du Frère clarétain allemand Anton Probst. Un des devoirs fondamentaux des Responsables politiques est sans aucun doute d’offrir à leurs concitoyens une situation sociale pacifiée et la concorde, s’attachant à mettre fin aux tensions et aux mécontentements, qui engendrent régulièrement des conflits, pour faire prévaloir le dialogue et le respect de la légitime diversité culturelle entre les groupes sociaux et ethniques, pour construire et unifier la nation. De même, j’en appelle à toutes les personnes impliquées dans la vente ou dans le trafic des armes, avec des intérêts souvent très lucratifs, à s’interroger sur ce qu’engendrent leurs comportements. Puisse la Communauté internationale s’engager en ce domaine aux côtés des Autorités locales et intervenir aussi, pour qu’advienne chaque jour davantage la paix dans tous les pays.
Je me réjouis de l’attention que portent les Autorités camerounaises à la place de l’Eglise et à son travail, en particulier dans le domaine scolaire et sanitaire, sachant également que son oeuvre est aussi largement appréciée par la population. Soyez sûr que les communautés ecclésiales locales, les missionnaires et les institutions caritatives catholiques présentes sur le territoire cherchent avant tout le bien et la croissance des personnes, et qu’elles ont le souci de leur santé. Dans cet esprit, l’Eglise ne manque pas d’être attentive à ce qui concerne les maladies tropicales et la pandémie du Sida, cherchant par tous les moyens dont elle dispose à donner une éducation appropriée sur ces questions. D’autre part, à la suite de l’accord sur la reconnaissance des titres universitaires donnés par l’Université catholique de l’Afrique centrale, signé le 17 août 1995 entre le Saint-Siège et les Autorités de Yaoundé, dont on ne peut que se réjouir, l’éventuelle perspective d’un Accord plus organique entre le Saint-Siège et le Cameroun pourrait favoriser le développement de l’activité ecclésiale pour l’éducation et la santé de tous, avec l’appui et les aides que le Gouvernement pourrait apporter en la matière.
Au terme de notre rencontre, alors que vous inaugurez votre mission, je vous offre, Monsieur l’Ambassadeur, mes voeux les plus fervents pour la noble tâche qui vous attend. Soyez assuré que vous trouverez toujours auprès de la Secrétairerie d’Etat le soutien et l’accueil attentif dont vous pourrez avoir besoin. Sur vous-même, Excellence, sur vos proches, sur les membres de votre Ambassade, sur les Autorités et sur tous vos compatriotes de la chère Nation camerounaise, j’invoque les Bénédictions du Tout-Puissant.
Questa è una nostra traduzione italiana del discorso del Papa:
Signor Ambasciatore,
È con gioia che la accolgo, eccellenza, mentre inaugura la sua missione di ambasciatore straordinario e plenipotenziario della Repubblica del Camerun presso la Santa Sede, apprezzando il fatto che lei è il primo ambasciatore del suo Paese residente a Roma. La ringrazio per le gentili parole mediante le quali mi ha trasmesso i voti del presidente Paul Biya e le sarei grato se potesse porgergli i miei saluti cordiali e i miei voti migliori per la sua alta missione al servizio di tutti i suoi concittadini. I miei voti vanno anche alle autorità dello Stato e a tutti i camerunensi, in particolare ai pastori e ai fedeli della Chiesa cattolica, chiamati a essere sempre più parte attiva della res publica, con tutti i loro fratelli, facendo risplendere i valori umani e cristiani fondamentali per la gestione della vita sociale, per lo sviluppo della nazione e per il benessere di tutti.
Il suo Paese, come molti altri, soprattutto nel continente africano, soffre in modo particolare per l’attuale congiuntura economica, che colpisce numerose famiglie, prive del minimo indispensabile per provvedere alle loro necessità fondamentali, e che non favorisce la crescita nazionale. Vi sono tuttavia alcuni elementi interni che possono a loro volta influire su tale crescita. Ogni nazione deve ricercare la stabilità economica e sociale, impegnandosi continuamente per organizzarsi con i propri mezzi e nel rispetto delle proprie istituzioni; spetta ad essa favorire i micro-progetti che coinvolgono localmente uomini e donne, come pure lottare efficacemente contro i traffici illeciti e i fenomeni di corruzione. Invito dunque tutti i camerunensi a prendere sempre più coscienza del bene comune. Occorre anche auspicare che la Comunità internazionale, mediante aiuti adeguati e ben mirati, e anche attraverso una politica economica a livello mondiale, possa contribuire a interrompere il circolo vizioso del sottosviluppo e della povertà estrema. È altresì opportuno tener conto dei diversi fenomeni che hanno un’incidenza nefasta sulle popolazioni, come i cataclismi, il riscaldamento climatico, le pandemie, le guerre e il terrorismo. Non posso che auspicare che le Istituzioni internazionali, con le quali le Autorità nazionali lavorano in vista di accordi aventi come obiettivo una riduzione o una cancellazione del debito e una ripartizione più equa delle ricchezze, permettano alla sua cara nazione di trovare un nuovo slancio economico e sociale, per il bene di tutti i suoi abitanti e per dare ai giovani una speranza nuova in un futuro migliore.
Il suo Paese deve attualmente far fronte alla crescita del numero dei rifugiati provenienti dai Paesi vicini. Nell’apprezzare l’attenzione rivolta alle persone che devono lasciare la propria terra d’origine spesso a causa dei conflitti armati che vi si svolgono, invito le nazioni della regione a rispondere sempre più alle esigenze di sicurezza e di pace, per far fronte ai diversi focolai di violenza, di cui l’insieme della popolazione innocente, e la stessa Chiesa, sono purtroppo spesso le vittime. Come non ricordare le morti tragiche di monsignor Yves Plumey, del padre gesuita Engelbert Mveng, e più di recente del fratello claretiano tedesco Anton Probst! Uno dei doveri fondamentali dei responsabili politici è senza alcun dubbio quello di offrire ai loro concittadini una situazione pacificata e la concordia, impegnandosi a mettere fine alle tensioni e al malcontento, che generano regolarmente conflitti, per far prevalere il dialogo e il rispetto della legittima diversità culturale fra i gruppi sociali ed etici, al fine di costruire e unificare la nazione. Parimenti, faccio appello a tutte le persone coinvolte nella vendita o nel traffico delle armi, con interessi spesso molto lucrativi, a interrogarsi su ciò che i loro comportamenti generano. Che la Comunità internazionale possa impegnarsi in questo campo accanto alle Autorità locali e anche intervenire, affinché la pace s’instauri ogni giorno di più in tutti i Paesi!
Sono lieto dell’attenzione che le autorità camerunensi rivolgono al posto occupato dalla Chiesa e al suo lavoro, in particolare nell’ambito scolastico e sanitario, sapendo anche che la sua opera è così ampiamente apprezzata dalla popolazione. Sia certo che le comunità ecclesiali locali, i missionari e le istituzioni caritative cattoliche presenti nel territorio ricercano prima di tutto il bene e la crescita delle persone, e che si preoccupano della loro salute. In questo spirito, la Chiesa è attenta a tutto ciò che concerne le malattie tropicali e la pandemia dell’Aids, cercando con tutti i mezzi di cui dispone di offrire un’educazione adeguata su questi temi. Inoltre, dopo l’accordo sul riconoscimento dei titoli universitari conferiti dall’Università cattolica dell’Africa centrale, firmato il 17 agosto 1995 fra la Santa Sede e le Autorità di Yaoundé, di cui non si può che gioire, l’eventuale prospettiva di un Accordo più organico fra la Santa Sede e il Camerun potrebbe favorire lo sviluppo dell’attività ecclesiale per l’educazione e la salute di tutti, con il sostegno e gli aiuti che il governo potrebbe apportare in questo ambito.
Al termine del nostro incontro, mentre inaugura la sua missione, le esprimo, signor Ambasciatore, i miei voti più ferventi per il nobile compito che l’attende. Sia certo che troverà sempre presso la Segreteria di Stato il sostegno e l’attenzione di cui potrebbe aver bisogno. Per lei, Eccellenza, i suoi cari, i membri della sua ambasciata, le autorità e tutti i suoi concittadini della cara nazione camerunense invoco le Benedizioni dell’Onnipotente.
© Copyright L’Osservatore Romano – 16-17 giugno 2008